La joie sociale

Est-ce que vous connaissez l’histoire de cette personne qui était chroniquement malade jusqu’au jour où elle est tombée amoureuse? Et celle des nouveaux grand-parents qui retrouvent du sens à la vie quand leur tout petit leur tend les bras pour la première fois? Peut-être que vous avez vous-même ressenti un bien-être particulier le jour où vous avez acheté un animal?

Tous ces exemples illustrent le pouvoir insuffisamment exploité de la joie sociale. La joie d’une attention ou d’une présence partagée (Leboeuf, 2017). L’être humain a une soif d’exister dans le regard de l’autre, d’être vu ou de partager une direction. C’est aussi important pour lui que ses besoins alimentaires. Ce besoin a été bien étudié dans le cadre de la théorie de l’attachement. La joie sociale est l’émotion qui apparait lorsque ce besoin fondamental est assouvi. Elle indique un espace de croissance, d’élargissement de soi dans la relation. Elle permet non seulement l’émergence d’un sentiment de bien être et de relaxation, mais également une meilleure régulation de nos émotions négatives. Vous avez surement remarqué que spontanément un enfant qui a peur, se blottit dans les bras d’un parent. Sentir la présence de l’autre nous apaise et nous pouvons de façon évoluée, à l’âge adulte utiliser cette stratégie pour mieux affronter des situations stressantes ou effrayantes.

Mais en réalité, notre culture nous déconnecte de plus en plus de ceux qui nous entourent. Nous sommes encouragés à l’autonomie et l’inter dépendance est vue comme une faiblesse; alors qu’il existe une forme de joie et de peut-être même un bonheur à croitre au sein de relations harmonieuses.

Un stratégie toute simple pour renforcer la joie sociale dans nos vie est de porter attention à l’autre, en revenant au moment présent. Prendre le temps d’une pause avec des collègues ou à la maison. Refermer les to do listes et prendre le temps de regarder les gens qui nous entourent dans les yeux.  

Lorsque nous sommes attentifs aux êtres qui sont présents, un processus silencieux se produit, la synchronisation. Notre cerveau va non seulement réguler notre rythme cardiaque, respiratoire et cérébral mais également celui de ceux qui nous entourent. Un peu comme une danse invisible. Notre corps va vibrer au rythme de nos proches et ce surtout si nous faisons preuve d’empathie.

Pour explorer ce processus, dans le cadre de mon doctorat j’ai élaboré un exercice simple: l’exercice du sourire. Visualiser une personne bienveillante qui nous sourit, augmente nos émotions positives mais réduit également nos émotions négatives. L’image de l’article correspond à ce que les participants ont ressenti quand ils ont réalisé cet exercice. Vous pouvez la retrouver dans l’encart « exercice du sourire ».

La joie d’être ensemble, autour d’une table ou d’un feu de cheminée, de se promener ensemble ou de rire nous permet de recréer un espace relationnel “secure”, sans jugement dans lequel on va pouvoir explorer en se sentant soutenu.

C’est cet espace qui ouvre la porte au jeu, à l’apprentissage apaisé, à l’exploration. Mais c’est aussi un espace qui va être favorable à la thérapie et permettre d’accueillir, de valider, et d’intégrer les souffrances (un espace de compassion).

C’est un trésor dont nous semblons si souvent avoir perdu la clef. Nous voyageons parfois très loin, nous franchissons des montagnes et traversons des torrents pour finalement découvrir, au pied d’un arbre qu’il ne nous a jamais quitté. 

Et vous quelles sont vos sources de joie sociale?

Lovers’ hearts beat in sync

When modern-day crooner Trey Songz sings, « Cause girl, my heart beats for you, » in his romantic ballad, « Flatline, » his lyrics could be telling a tale that’s as much physiological as it is emotional, according to a new study that found lovers’ hearts indeed beat for each other, or at least at the same rate.

When lovers touch, their breathing, heartbeat syncs, pain wanes, study shows

When an empathetic partner holds a lover’s hand, their heart rates and breathing rates sync and her pain subsides, new research shows. Authors say such ‘interpersonal synchronization’ could play a role in the analgesic impacts of touch.

Eye contact with your baby helps synchronize your brainwaves

Making eye contact with an infant makes adults’ and babies’ brainwaves ‘get in sync’ with each other — which is likely to support communication and learning.

Isabelle Leboeuf, psychologue, psychothérapeute

Dans ma pratique thérapeutique, j’intègre l’hypnothérapie, la Thérapie Cognitivo-Comportementale et la Thérapie Focalisée sur la Compassion. J’étudie dans le cadre d’un doctorat les liens entre compassion et émotions sociales positives du point de vue de la psychopathologie expérimentale et des applications cliniques.

J’ai deux enfants, deux filleuls et une nièce. La compassion et l’amour sont les valeurs principales qui me servent de boussoles autant dans ma vie personnelle que professionnelle.

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